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Agences de notation : le système partial qui entrave délibérément le décollage de l'Afrique

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    Le Patriote
  • 11 oct.
  • 2 min de lecture
Dernier exemple en date : la dégradation injustifiée du Sénégal par Moody's révèle une vision biaisée et néocoloniale des économies africaines
Dernier exemple en date : la dégradation injustifiée du Sénégal par Moody's révèle une vision biaisée et néocoloniale des économies africaines

Dakar, le 11 octobre 2025 – Le récent abaissement de la note souveraine du Sénégal par l'agence Moody's, qualifié de "spéculatif et biaisé" par le gouvernement, n'est malheureusement qu'un épisode de plus dans le feuilleton des agences de notation internationales. Ces institutions, érigées en juges suprêmes de la santé économique des nations, semblent systématiquement frapper plus fort et moins juste lorsqu'il s'agit de pays africains.


Un système de notation à deux vitesses

Alors que des pays développés affichant des ratios d'endettement bien supérieurs à ceux du Sénégal conservent des notations favorables, les économies africaines en plein essor subissent un traitement différencié. La méthode d'évaluation, présentée comme scientifique, révèle en réalité des biais systémiques qui pénalisent le continent.


L'Afrique, otage de perceptions dépassées

Les agences de notation persistent à évaluer l'Afrique avec des grilles de lecture héritées du passé, ignorant volontairement :

  • La diversification accélérée des économies

  • Les réformes structurelles courageusement engagées

  • La croissance soutenue malgré un contexte international difficile

  • La résilience face aux chocs externes


Des conséquences économiques dévastatrices

Chaque dégradation arbitraire entraîne :

  • Une augmentation des coûts d'emprunt pour les États

  • Une dissuasion des investisseurs internationaux

  • Un frein au développement des infrastructures

  • Une pénalisation des populations qui voient leurs perspectives d'avenir compromises


Le Sénégal, symbole de cette injustice économique

La réaction ferme du ministère des Finances sénégalais fait écho à une prise de conscience grandissante sur le continent. Le gouvernement a raison de dénoncer des "hypothèses spéculatives, subjectives et biaisées" qui ne reflètent en rien la réalité des fondamentaux économiques nationaux.


Vers une souveraineté financière africaine

Il est urgent que l'Afrique :

  • Développe ses propres mécanismes d'évaluation crédibles

  • Renforce la coopération financière Sud-Sud

  • S'engage dans une défense collective contre les notations abusives

  • Promeuve une vision alternative du développement économique


Notre position

Le traitement réservé au Sénégal par Moody's n'est pas une exception mais la règle d'un système qui refuse de voir l'émergence économique de l'Afrique. Ces pratiques questionnent la légitimité même des agences de notation et appellent à une réforme profonde du système d'évaluation financière international.


L'Afrique n'a pas besoin de juges partialux mais de partenaires objectifs. Le temps est venu de contester l'infaillibilité supposée de ces agences et d'exiger une évaluation équitable qui reconnaisse les progrès réels du continent.


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