Bakel : villages sous les eaux, les habitants entre inquiétude et espoir
- Elhadji Falilou Fall

- 23 sept.
- 2 min de lecture

À Arounda, les salles de classe d’un collège et une école coranique sont désormais impraticables. “Nos enfants ne peuvent plus étudier, tout est noyé”, confie un parent d’élève, les pieds dans l’eau. À Yaféra, trois familles ont vu leurs maisons inondées. L’une d’elles a trouvé refuge dans l’école élémentaire du village, transformée en abri provisoire. À Golmy, c’est une grande concession qui a été engloutie, forçant plusieurs ménages à s’organiser pour sauver ce qui pouvait l’être.
Des secours sur le terrain
Pour contenir les dégâts, des sacs de sable ont été distribués aux villages affectés. Le comité départemental de gestion des inondations a également renforcé la sécurité en dotant les riverains de 40 gilets de sauvetage et d’une pirogue, offerte par le Projet de résilience de développement communautaire dans la vallée du fleuve Sénégal (PRDC-VFS). “Nous faisons tout pour protéger les habitants et sécuriser leurs déplacements”, assure le préfet Daouda Sène, en première ligne de la coordination des secours.
Une lueur d’espoir
Si l’inquiétude reste palpable, une note d’optimisme se dessine. Selon la Direction de gestion et de planification des ressources en eau (DGPRE), les lâchers du barrage de Manantali ont commencé à diminuer. Une stabilisation de la situation est attendue dans les 48 heures, apportant un souffle d’espoir aux familles sinistrées.
En attendant, les habitants de Bakel s’accrochent à leur résilience habituelle, entre solidarité villageoise et patience forcée face aux caprices du fleuve.




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