Burkina Faso, Mali et Niger : retrait immédiat de la Cour pénale internationale
- Elhadji Falilou Fall

- 23 sept.
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Dans une déclaration commune, les dirigeants militaires ont déclaré :
« La CPI s’est révélée incapable de traiter et de poursuivre les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, les crimes de génocide et les crimes d’agression avérés. »
Cette décision intervient dans un contexte de tensions régionales croissantes. Les forces militaires au pouvoir dans ces pays, arrivées au pouvoir après des coups d’État successifs entre 2020 et 2023, sont accusées de violations des droits civiques et font face à une recrudescence de la violence liée aux groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique.
Les trois États, qui entretiennent des liens étroits avec la Russie, ont également annoncé leur intention de mettre en place des mécanismes indigènes de justice et de consolidation de la paix, rejetant ainsi l’intervention de la CPI sur leur territoire.
La Cour pénale internationale, créée en 2002, a pour mission de poursuivre les auteurs de génocides, crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes d’agression. Sur les 33 affaires ouvertes depuis sa création, toutes sauf une concernaient des pays africains, une statistique souvent pointée du doigt pour partialité. Le président rwandais, Paul Kagame, avait déjà critiqué la CPI pour un supposé biais anti-africain.
Selon les règles de la CPI, le retrait d’un État prend effet un an après notification officielle. Il faudra donc attendre pour évaluer les conséquences juridiques et diplomatiques de cette décision historique.




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