Crise politique en France : la démission express de du premier ministre Sébastien Lecornu plonge le pays dans l'incertitude
- Le Patriote

- 6 oct.
- 2 min de lecture

Paris, le 06 novembre 2025 - La France entre dans une zone de turbulences politiques inédite après la démission de Sébastien Lecornu, qui aura occupé Matignon pendant seulement 27 jours, établissant un record de brièveté sous la Ve République. Cette décision, intervenue douze heures à peine après l'annonce de son gouvernement, plonge l'Élysée dans une crise institutionnelle majeure.
Un départ précipité
Dans une allocution chargée d'émotion en fin de matinée, le Premier ministre sortant a déploré les "appétits partisans" qui ont précipité sa chute. "Les conditions n'étaient plus remplies pour que je puisse exercer ma fonction", a-t-il déclaré, visant clairement les Républicains après la nomination surprise de Bruno Le Maire au gouvernement.
La révélation par Bruno Retailleau, ministre démissionnaire de l'Intérieur, d'un "problème de confiance" avec Lecornu a achevé de fragiliser un exécutif déjà en sursis. "Hier, j'ai été reçu pendant 1h30 par le Premier ministre. Il m'a caché qu'il y aurait la nomination de Bruno Le Maire", a-t-il affirmé sur TF1.
Les réactions politiques en cascade
Le Rassemblement national a immédiatement saisi l'occasion pour réclamer la dissolution de l'Assemblée nationale. "Il ne peut y avoir de stabilité retrouvée sans un retour aux urnes", a insisté Jordan Bardella. Marine Le Pen a renchéri en estimant qu'une démission d'Emmanuel Macron serait "sage", tout en jugeant la dissolution "absolument incontournable".
À gauche, Jean-Luc Mélenchon a demandé "l'examen immédiat" de la motion de destitution du président déposée par LFI, tandis que Mathilde Panot a lancé un "Macron doit partir" sans ambages.
Impact économique immédiat
Les marchés financiers ont réagi vivement à cette instabilité politique. Le CAC 40 a chuté de 1,73% et l'euro a perdu 0,63% face au dollar, reflétant les inquiétudes des investisseurs face à la perspective d'une crise politique prolongée.
Les options d'Emmanuel Macron
Le président de la République se trouve désormais face à un choix cornélien : nommer un nouveau Premier ministre, dissoudre l'Assemblée nationale ou, hypothèse plus radicale, annoncer sa propre démission. L'Élysée, pour l'instant, garde le silence sur la suite des événements.
Une crise aux multiples facettes
Cette démission expresse intervient dans un contexte où Emmanuel Macron a perdu trois Premiers ministres en un an, un record qui souligne l'instabilité chronique du paysage politique français. Alors que Berlin appelle à une "France stable", cruciale pour l'Europe, l'avenir institutionnel du pays semble plus incertain que jamais.
La journée s'annonce chargée en rebondissements, avec des rencontres prévues entre tous les partis politiques pour déterminer les suites de cette crise sans précédent sous le quinquennat macronien.




Commentaires