Crise énergétique au Mali : suspension temporaire des cours dans tout le pays

Face à une crise énergétique sans précédent, le gouvernement malien a annoncé, ce dimanche 26 octobre 2025, la suspension temporaire des cours dans toutes les écoles et universités du pays.

La mesure, effective du lundi 27 octobre au dimanche 9 novembre 2025 inclus, vise à faire face aux perturbations majeures dans la distribution du carburant, qui paralysent la mobilité sur l’ensemble du territoire national.

Une crise de carburant qui bloque le pays

Selon le communiqué conjoint des ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, les difficultés d’approvisionnement en carburant ont considérablement affecté les déplacements des enseignants, élèves et étudiants.

Cette situation a rendu difficile, voire impossible, le déroulement normal des activités pédagogiques dans plusieurs régions du pays.

« Les cours reprendront le lundi 10 novembre 2025 »,

précise le communiqué officiel, tout en assurant la continuité pédagogique grâce à des ajustements des calendriers scolaires et universitaires.

Des mesures pour sauver l’année scolaire

Les autorités maliennes ont tenu à rassurer la communauté éducative, affirmant que des dispositifs sont en préparation pour éviter tout retard structurel dans les programmes scolaires et universitaires.

Ces ajustements pourraient inclure le report des examens, la réorganisation du calendrier académique, ou encore le renforcement des cours de rattrapage.

Les ministres signataires ont par ailleurs rendu hommage à la patience et au sens du devoir patriotique des enseignants, chercheurs, élèves, étudiants et parents d’élèves.

Ils ont appelé à la solidarité et à la compréhension en cette période difficile, tout en réaffirmant leur engagement à rétablir rapidement la distribution du carburant.

Le gouvernement à pied d’œuvre

Le secteur de l’énergie et des hydrocarbures est actuellement en alerte maximale. Le gouvernement dit avoir engagé toutes les dispositions nécessaires pour un retour à la normale dans les plus brefs délais.Des concertations avec les acteurs du secteur privé, notamment les importateurs et distributeurs de carburant, ont été entamées pour sécuriser les approvisionnements et stabiliser les prix à la pompe.

Cette crise, qui met en lumière la dépendance énergétique du Mali, pourrait relancer le débat sur la nécessité d’une stratégie nationale de souveraineté énergétique à long terme.