Dakar 2025 : le Street Art s’invite au Forum africain des systèmes alimentaires
- Elhadji Falilou Fall

- 10 sept.
- 2 min de lecture

Une passerelle entre l’art et l’agriculture
Composée de 9 toiles et d’une grande fresque murale, l’exposition a attiré l’attention de milliers de participants, chefs d’État, chercheurs, partenaires au développement et acteurs du secteur agricole. En écho au thème du forum – « La jeunesse africaine : fer de lance de l’innovation et de la transformation des systèmes agroalimentaires » –, l’œuvre centrale affichait le slogan « Jembët sunu ëlëg » (Semer notre avenir, en wolof), symbole d’espoir et de créativité.
Les visiteurs, souvent absorbés par l’intensité des discussions, ralentissaient devant les fresques, prenaient des photos, engageaient des conversations spontanées. Sur les réseaux sociaux, les œuvres se sont imposées comme l’un des marqueurs visuels de cette édition 2025.
Une jeunesse au cœur de la transformation
Réalisées en 24 heures par 11 jeunes artistes issus des académies Graff’All et RBS Ackademya, dirigées respectivement par Dieynaba Sidibé alias Zeinixx et Madzoo, les fresques ont abordé des thématiques au cœur des systèmes alimentaires : l’eau, l’innovation technologique, la durabilité et l’agriculture de demain. Pour leurs promoteurs, l’initiative illustre la capacité de la jeunesse africaine à conjuguer talent artistique, réflexion citoyenne et vision d’avenir.
« À l’intérieur des salles, c’est le pouvoir apparent. Ici, c’est le soft power. La culture est la sève des choses, mais les gens ne s’en rendent pas toujours compte », souligne l’entrepreneur culturel Abdoulaye Saër Diop, co-initiateur du projet avec le curateur Oumar Sall.
L’art comme outil de diplomatie culturelle
En s’intégrant dans un événement continental de cette envergure, le Street Art s’est imposé comme un outil de pédagogie et de diplomatie culturelle, capable de vulgariser des thématiques complexes tout en favorisant une appropriation citoyenne. « Avec l’art, on peut montrer et démontrer avec aisance et pédagogie, quelle que soit la thématique », explique Oumar Sall.
Pour les organisateurs, cette expérience ouvre une voie nouvelle : associer systématiquement l’art et la culture aux grands rendez-vous internationaux accueillis au Sénégal. Au-delà des fresques, c’est « la créativité, l’intelligence et la sensibilité » du pays qui ont été mises en avant, reflétant l’image d’un Sénégal fier, souverain et innovant.




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