Dakar, nouveau modèle de performance portuaire en Afrique
- Elhadji Falilou Fall

- 24 sept.
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Des investissements ciblés et structurants
Exploitée par DP World depuis 2008, la plateforme dakaroise a connu une modernisation profonde : acquisition de nouvelles grues, extension des aires de stockage et mise en place d’un système communautaire portuaire performant. En parallèle, les autorités ont renforcé la connectivité avec l’hinterland, notamment le Mali, grâce à la modernisation des routes, la réhabilitation en cours du chemin de fer et l’introduction d’un guichet unique douanier, réduisant significativement les délais de transit.
L’Afrique en mouvement
Si Dakar se distingue en Afrique subsaharienne, d’autres ports enregistrent également des avancées notables. Cotonou, malgré un score encore négatif (–17), affiche une progression remarquable. En Afrique du Sud, Cape Town et Coega tentent de combler leur retard, freinés toutefois par des infrastructures vieillissantes.
Une compétition mondiale dominée par l’Asie
Sur le plan continental, Port-Saïd (Égypte, 3ᵉ mondial) et Tanger-Med (Maroc, 5ᵉ) consolident leur statut de hubs stratégiques reliant l’Asie à l’Europe. À l’échelle internationale, les ports asiatiques, menés par Yangshan (Chine) et Fuzhou, continuent de dominer le classement grâce à leur efficacité opérationnelle.
Défis et perspectives
Malgré ces progrès, la majorité des ports africains demeurent en deçà des standards mondiaux, freinés par des contraintes technologiques, humaines et institutionnelles. L’exemple de Dakar, toutefois, démontre qu’une politique d’investissements ciblés et de réformes logistiques peut transformer un port africain en véritable moteur de compétitivité régionale.




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