Levée du gel des importations d’oignons : un équilibre délicat entre approvisionnement et protection des producteurs
- Elhadji Falilou Fall

- 20 sept.
- 2 min de lecture

Une décision dictée par l’épuisement des stocks
Depuis janvier 2025, la campagne de commercialisation locale a permis d’assurer l’autosuffisance du pays, évitant le recours à l’importation. Cependant, avec l’épuisement progressif des stocks, les autorités ont estimé qu’un maintien du gel risquait de provoquer une tension sur l’offre et donc une flambée des prix, au détriment du pouvoir d’achat des consommateurs.
Préserver la stabilité des prix et la sécurité alimentaire
L’ouverture contrôlée des frontières à l’importation vise avant tout à garantir la disponibilité régulière du produit sur les marchés. Les autorisations, soumises à quota et limitées jusqu’au 31 décembre 2025, permettront de contenir les spéculations et d’assurer une transition entre la fin de la production locale et le recours progressif aux importations.
Un enjeu pour les producteurs locaux
Si cette décision répond à une nécessité conjoncturelle, elle soulève toutefois un défi structurel : comment éviter que l’importation massive d’oignons ne fragilise les revenus des producteurs locaux et ne compromette les efforts d’autosuffisance alimentaire engagés ces dernières années ?La concertation avec l’ARM et l’IPOS vise précisément à trouver un juste équilibre entre soutien aux producteurs et protection des consommateurs, dans un contexte marqué par des pressions inflationnistes et une demande nationale croissante.
Vers une meilleure planification de la filière
Cette situation rappelle l’importance d’une planification agricole et commerciale plus fine, permettant de gérer les cycles de production et d’importation sans générer de ruptures ou de distorsions. L’enjeu, à moyen terme, reste la consolidation de la souveraineté alimentaire, tout en évitant les déséquilibres de marché.




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