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Nicolas Sarkozy reconnu coupable d’association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen

  • Photo du rédacteur: Elhadji Falilou Fall
    Elhadji Falilou Fall
  • 25 sept.
  • 2 min de lecture
Le tribunal correctionnel de Paris a rendu, ce mercredi, un verdict historique dans l’affaire des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle française de 2007. L’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a été déclaré coupable d’association de malfaiteurs, mais relaxé des charges de corruption passive et de recel de détournement de fonds publics.
Le tribunal correctionnel de Paris a rendu, ce mercredi, un verdict historique dans l’affaire des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle française de 2007. L’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a été déclaré coupable d’association de malfaiteurs, mais relaxé des charges de corruption passive et de recel de détournement de fonds publics.

Une enquête de plus d’une décennie

Après plus de dix ans d’instruction et trois mois d’audiences, la justice française a estimé que l’ancien chef de l’État avait participé à un système destiné à obtenir des financements occultes de la part du régime de Mouammar Kadhafi pour sa campagne électorale victorieuse de 2007.


Le parquet national financier (PNF) avait requis sept ans de prison, dénonçant ce qu’il qualifiait de « pacte de corruption faustien » entre Nicolas Sarkozy et l’ancien dictateur libyen. Selon l’accusation, l’ancien président, aujourd’hui âgé de 70 ans, aurait non seulement été bénéficiaire mais également commanditaire de ces financements, en contrepartie d’un rapprochement diplomatique avec Tripoli et d’éventuelles interventions en faveur d’Abdallah Senoussi, beau-frère de Kadhafi, condamné à la perpétuité pour son implication dans l’attentat du DC-10 d’UTA en 1989.


Sarkozy persiste à nier

Depuis l’ouverture de l’affaire, Nicolas Sarkozy a toujours rejeté ces accusations, les qualifiant d’« infamie ». Il affirme être victime d’un règlement de comptes orchestré par le clan Kadhafi après son rôle décisif dans l’intervention militaire en Libye en 2011, qui a précipité la chute du régime.


Un passif judiciaire qui s’alourdit

Cette condamnation s’ajoute à un casier judiciaire déjà marqué par plusieurs affaires. En 2021, l’ancien président avait été condamné dans l’affaire dite des « écoutes » ou « Bismuth » à un an de prison ferme pour corruption et trafic d’influence, une peine effectuée sous bracelet électronique. Il a depuis saisi la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) pour contester ce jugement.


Le verdict du tribunal correctionnel de Paris, dans ce dossier hautement sensible mêlant politique, diplomatie et financement occulte, vient confirmer le caractère inédit du parcours judiciaire de l’ancien président français.


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