Nicolas Sarkozy écroué à la Santé dans l'affaire du financement libyen
- Le Patriote

- 21 oct.
- 2 min de lecture

Paris, le 21 octobre 2025 - L'ancien chef de l'État Nicolas Sarkozy a été incarcéré mardi à la maison d'arrêt de la Santé, dans le 14e arrondissement de Paris, pour y purger sa peine dans l'affaire dite du "financement libyen". Cette incarcération intervient près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans ce dossier sensible concernant le financement présumé de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime de Mouammar Kadhafi.
Selon des sources judiciaires, l'ancien président, qui a toujours fermement nié les accusations portées contre lui, a été conduit à la prison en début de semaine. Son avocat, Me Thierry Herzog, a immédiatement déposé une demande de mise en liberté auprès de la chambre de l'application des peines de la cour d'appel de Paris.
Une affaire aux ramifications internationales
L'affaire du financement libyen, ouverte en 2013, concerne des soupçons de financement occulte de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007 par le régime libyen à hauteur de plusieurs millions d'euros. Les enquêteurs s'appuient sur des documents diplomatiques et des témoignages indiquant que le régime de Kadhafi aurait offert un financement illégal en contrepartie de promesses politiques.
La condamnation pour "association de malfaiteurs" rendue il y a un mois fait référence à l'organisation présumée d'un système de rétrocommissions complexes et à la mise en place de circuits financiers occultes entre la France et la Libye.
Une demande de libération en examen
La demande de mise en liberté déposée par la défense pourrait être examinée dans les prochains jours. Les avocats de l'ancien président plaident notamment l'absence de risque de fuite et la nature particulière de cette affaire, toujours en cours d'instruction sur d'autres aspects.
Me Herzog avait vivement dénoncé le verdict lors du prononcé de la condamnation, qualifiant la décision de "déni de justice" et annonçant son intention de se pourvoir en cassation.
Un précédent judiciaire historique
Cette incarcération représente un nouveau chapitre judiciaire pour l'ancien président, déjà condamné dans d'autres affaires. Elle confirme l'évolution de la jurisprudence concernant la responsabilité pénale des anciens chefs de l'État en France.
La détention de Nicolas Sarkozy à la Santé, établissement qui a déjà accueilli d'autres personnalités politiques, s'effectue dans des conditions de sécurité renforcées, selon les sources pénitentiaires.
Contextes politiques et judiciaires
Cette actualité intervient dans un contexte politique français tendu, où la question de l'indépendance de la justice et du traitement des anciens présidents continue de faire débat. Les réactions politiques sont attendues dans les prochaines heures, tant du côté de la majorité présidentielle que de l'opposition.
L'affaire du financement libyen continue par ailleurs d'être instruite sur d'autres aspects, et de nouveaux développements judiciaires sont attendus dans les mois à venir.




Commentaires