Poursuite des opérations militaires à Gaza malgré l'appel international à la désescalade
- Elhadji Falilou Fall
- 4 oct.
- 2 min de lecture
L'armée israélienne a annoncé samedi la poursuite de son offensive militaire dans la ville de Gaza, malgré l'appel public du président américain Donald Trump à mettre un terme immédiat aux bombardements. Dans un communiqué, les forces israéliennes ont explicitement averti les habitants déplacés de ne pas tenter de retourner dans la zone de conflit, signalant que les opérations se poursuivraient "sans relâche".
Cette détermination affichée par Tel-Aviv intervient moins de 24 heures après une déclaration surprise de la Maison Blanche, où Donald Trump a pressé Israël de "cesser les bombardements" immédiatement, marquant une prise de distance notable de l'allié traditionnel américain.
Une offensive maintenue malgré les pressions diplomatiques
Le porte-parole de l'armée israélienne a confirmé que "les opérations se poursuivent conformément aux objectifs de sécurité fixés", sans préciser de calendrier pour une éventuelle trêve. Les autorités militaires ont réitéré leurs mises en garde aux civils, leur demandant de "rester dans les abris et zones sécurisées" et évitant tout retour prématuré dans les quartiers dévastés par les combats.
Des sources sécuritaires sur place rapportent que des frappes aériennes et des engagements terrestres se sont poursuivis dans la nuit de vendredi à samedi, particulièrement dans les secteurs est et nord de la ville de Gaza.
Ouverture du Hamas aux négociations
Vendredi soir, dans une déclaration distincte, le mouvement Hamas a fait savoir qu'il était "prêt à engager des négociations immédiates" en vue de la libération des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza. Cette annonce, transmise par un responsable du bureau politique du mouvement, intervient dans un contexte de médiations internationales renouvelées, notamment sous l'égide de l'Égypte et du Qatar.
"Nous sommes ouverts à une discussion sérieuse et immédiate concernant l'échange des prisonniers", a déclaré le représentant du Hamas, sans toutefois préciser les conditions exactes ni le cadre de ces potentielles négociations.
Un contexte diplomatique en pleine évolution
La position américaine, traditionnellement alignée sur celle d'Israël, connaît ainsi un infléchissement notable avec l'intervention directe de Donald Trump. Les analystes observent une tension croissante entre la nécessité sécuritaire invoquée par Israël et les pressions grandissantes de la communauté internationale pour une désescalade.
Les Nations Unies ont par ailleurs exprimé leur "profonde préoccupation" concernant la détérioration humanitaire dans l'enclave palestinienne, où les infrastructures essentielles continuent de subir des dommages considérables.
Perspectives incertaines
La simultanéité de ces déclarations contradictoires - poursuite des opérations militaires israéliennes d'un côté, ouverture aux négociations du Hamas de l'autre - crée un paysage diplomatique complexe. Les observateurs attendent désormais de voir si les canaux de médiation parviendront à transformer ces positions affichées en véritables avancées vers un cessez-le-feu durable.
La situation reste extrêmement volatile, alors que les civils palestiniens continuent de payer le prix le plus lourd dans ce conflit qui entre dans sa phase la plus intense depuis des semaines.
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