SAR : Entre défis actuels et ambitions de souveraineté énergétique avec le projet 2.0
- Elhadji Falilou Fall

- 15 sept.
- 2 min de lecture

Un rendement limité malgré un brut local prometteur
Le brut de Sangomar présente un rendement riche en carburant, un produit principalement destiné à l’approvisionnement de la SENELEC. Or, ce segment génère très peu de marge pour la SAR. « Nous sommes obligés d’approvisionner le pays, parfois à perte. Il est même plus louable d’importer du brut nigérian que d’acheter localement », a reconnu le directeur général. La société, contrainte d’acheter le brut au prix du marché sans décote ni préférence nationale, voit ainsi sa rentabilité fragilisée.
Vers une renégociation des contrats pétroliers
Cette situation relance le débat sur les contrats pétroliers jugés non optimaux. Une commission a déjà été mise en place pour renégocier certains accords stratégiques, avec l’ambition affichée de défendre davantage les intérêts du Sénégal.« Les ressources naturelles appartiennent au peuple. Leur exploitation doit améliorer les conditions de vie », a martelé M. Diop, insistant sur la nécessité d’une gouvernance plus équilibrée et tournée vers l’intérêt national.
SAR 2.0 : un projet structurant pour l’avenir
Pour dépasser ces limites structurelles, la SAR mise sur le projet SAR 2.0, qui prévoit la construction d’une deuxième raffinerie équipée de technologies modernes telles que l’hydrocraquage et la désulfuration. Ce nouvel outil industriel permettra :
d’optimiser le raffinage du brut sénégalais ;
de couvrir 100 % des besoins du marché national ;
et de positionner le Sénégal comme exportateur régional de produits raffinés.
Confiance des investisseurs malgré un contexte budgétaire difficile
Alors que le Sénégal fait face à un endettement public estimé à 119 % du PIB, plusieurs investisseurs étrangers ont déjà manifesté leur volonté de financer intégralement le projet SAR 2.0, et ce sans garantie souveraine. Pour le directeur général, cet engouement illustre la confiance suscitée par la transparence de la SAR et par la stabilité politique du pays.
Un enjeu de souveraineté énergétique
En conclusion, Mamadou Abib Diop a rappelé l’ambition de la société : « Avec SAR 2.0, nous pourrons transformer pleinement notre pétrole, maximiser les retombées économiques et renforcer la souveraineté énergétique du pays. »




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