Synthèse de l’évolution de l’activité économique au Sénégal au 2ᵉ trimestre 2025
- Elhadji Falilou Fall

- 30 sept.
- 2 min de lecture

Une croissance ralentie en rythme trimestriel
En comparaison avec le premier trimestre 2025, le PIB réel corrigé des variations saisonnières (CVS) a progressé de +0,3%.
Le secteur secondaire a soutenu la croissance avec une hausse de +3,2%, portée notamment par les industries extractives et manufacturières.
En revanche, le secteur primaire (-0,6%) et le tertiaire (-0,5%) ont connu des contreperformances.
Les taxes nettes de subventions sur les produits ont également baissé de -2,9%, accentuant le ralentissement.
Le PIB hors pétrole et gaz s’est contracté de 0,5%, confirmant l’importance de ces secteurs dans la dynamique actuelle.
Une demande intérieure en repli, mais un commerce extérieur dynamique
Du côté de la demande :
La consommation finale globale a diminué de -0,9%.
La formation brute de capital fixe (FBCF) a reculé de -6,8%, traduisant un ralentissement de l’investissement.
À l’inverse, le commerce extérieur a joué un rôle moteur :
Exportations : +10,2%
Importations : -6,5%
Ce rééquilibrage a amélioré la balance commerciale et soutenu la croissance.
Forte progression en glissement annuel
En comparaison avec le deuxième trimestre 2024, le PIB réel a bondi de +11,8%. Cette performance s’explique par :
la progression exceptionnelle du secteur secondaire (+37,7%),
le redressement du secteur primaire (+6,7%),
la résilience du tertiaire (+3,3%).
Cependant, hors hydrocarbures, la croissance retombe à +2,5%, illustrant le rôle déterminant du pétrole et du gaz dans la dynamique actuelle.
Un PIB nominal en hausse
Le PIB nominal est estimé à 4 701,9 milliards FCFA au 2ᵉ trimestre 2025.
Une méthodologie rigoureuse
Cette note repose sur la NAEMA (Nomenclature d’Activités des États Membres d’AFRISTAT) et sur les recommandations du SCN 2008. L’ANSD utilise les approches de la production et des emplois, avec des techniques modernes de calage et de double déflation pour garantir la fiabilité des données.
✅ En résumé, le Sénégal enregistre une croissance contrastée : faible en rythme trimestriel, mais très forte en comparaison annuelle, largement portée par les hydrocarbures et le dynamisme des exportations. Le défi reste de consolider une croissance inclusive, moins dépendante du pétrole et plus soutenue par l’investissement et la consommation intérieure.




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