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Sénégal-FMI : Un Dialogue Souverain pour une Consolidation Maîtrisée – Sarr et Selassie Scellent les Avancées

  • Photo du rédacteur: Le Patriote
    Le Patriote
  • 3 nov.
  • 3 min de lecture
Mr Selassi directeur fmi afrique et Mr Sarr Minstre
À Dakar, où l'Afrique forge son destin loin des diktats d'hier, le ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a tenu ce lundi 3 novembre une audience décisive avec Abebe Aemro Selassie, Directeur du Département Afrique du Fonds Monétaire International (FMI)

Inscrit dans la mission technique en cours – du 22 octobre au 4 novembre, pilotée par Edward Gemayel –, cet échange n'est pas une simple formalité : c'est le pouls d'une collaboration rééquilibrée, où le Sénégal dicte ses termes pour une trajectoire économique souveraine. Discussions "très avancées" sur la situation macroéconomique et les perspectives de partenariat : un signal fort que la Teranga rime désormais avec résilience financière.


Des Échanges Francs : Économie Solide, Partenariat Renforcé

Au menu de cette rencontre : un tour d'horizon lucide de la santé économique sénégalaise – croissance à 6,5 % en 2025, inflation contenue à 2,5 %, réserves de change à 4 mois d'importations – et les leviers pour la consolider. Sarr, l'économiste patriote forgé à Harvard et au FMI, a réaffirmé l'engagement du gouvernement Faye pour une "trajectoire de consolidation à l'horizon 2027" : réduction du déficit budgétaire de 5,5 % à 4 % du PIB, tout en préservant les investissements publics (25 % du budget pour infrastructures et emploi jeune). Selassie, pour sa part, a salué la "qualité du dialogue" et les progrès vers un nouveau programme de partenariat, sans décaissement immédiat mais avec un appui technique vital pour naviguer la "dette cachée" héritée (estimée à 5 milliards USD non déclarés sous l'ère Sall).

Économiquement, c'est un équilibre subtil. Le Sénégal, fort de son statut de "frontier market" (MSCI), attire les investisseurs grâce à un cadre macro solides : notation BB- chez Fitch, flux d'IDE en hausse de 20 % cette année. L'appartenance à l'UEMOA – avec un marché financier régional (BRVM) qui gagne en profondeur (capitalisation >50 milliards USD) – agit comme un rempart, stabilisant le FCFA et favorisant des refinancements domestiques. Pas de soumission ici : les discussions avancées visent un programme flexible, aligné sur la Stratégie de Dette 2026-2028, libérant des marges pour la croissance inclusive sans austérité punitive.


Contexte : Une Mission FMI pour Tourner la Page de l'Endettement Opaque

Cette audience s'inscrit dans une mission FMI stratégique, arrivée le 22 octobre pour boucler les négociations entamées à Washington. Objectif affiché : ramener l'endettement à un niveau soutenable (<100 % du PIB d'ici 2027), en luttant contre les ombres du passé – cette "dette cachée" qui a gonflé le ratio à 130 % en 2024, fruit de contrats opaques et de surendettement. Sur le terrain, les échanges avec Sarr et une audience parallèle avec le président Bassirou Diomaye Faye soulignent une rupture : transparence totale, audits renforcés, et un narratif souverain qui transforme la contrainte en levier.

Analysons l'impact : sans ce sceau FMI, les marchés pourraient exiger des taux prohibitifs (7-8 % sur Eurobonds). Avec, le Sénégal sécurise un accès préférentiel aux financements concessionnels (BAD, IDA : 1 milliard USD attendus), tout en boostant sa notation. Résultat projeté : 200 milliards FCFA d'économies annuelles sur les intérêts, réalloués à l'emploi (100 000 postes/an via PSE révisé) et au numérique (50 % de couverture internet d'ici 2027). L'UEMOA, avec ses harmonisations bancaires, amplifie cela : imaginez un BRVM listant des green bonds sénégalais pour le gaz de Sangomar, attirant capitaux qataris ou émiratis.


Abdourahmane Sarr : Le Fer de Lance d'une Gouvernance Patriotique

"Renforcer notre statut de frontier market, grâce à la solidité macroéconomique et l'UEMOA." Ces mots de Sarr ne sont pas anodins : ils ancrent le Sénégal dans une vision fayeiste où la finance sert le peuple, pas l'inverse. Ancien du FMI, Sarr négocie avec expertise, évitant les pièges des conditionnalités (subventions agricoles préservées, filets sociaux étendus). Sur X, les échos sont vifs : la Présidence (@PR_Senegal) célèbre le "dialogue avancé", tandis que des voix critiques rappellent que "Macky vole, Diomaye paie" – un rappel salutaire de la vigilance citoyenne.

Économiquement, c'est payant : un programme FMI bien calibré pourrait accélérer l'émergence, générant un multiplicateur de 1,5 (chaque dollar prêté crée 1,5 en PIB via infrastructures). Avec le gaz en production (2025 : 1,5 milliard USD export), le Sénégal n'est plus suppliant ; il est partenaire.


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