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Sénégal : Un audit OACI couronné de succès pour l'ANACIM, signe d'une excellence en marche dans la sécurité aérienne

  • Photo du rédacteur: Le Patriote
    Le Patriote
  • 1 nov.
  • 3 min de lecture
Audit OACI pour l'ANACIM
Dans un contexte où la sécurité aérienne constitue un pilier essentiel de la souveraineté et du développement économique des nations, le Sénégal vient de franchir une étape décisive. Ce vendredi 31 octobre 2025, l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a clos un audit exhaustif au Sénégal, dans le cadre de la Mission de validation coordonnée (ICVM)

Cette évaluation, centrée sur les performances de l'Autorité nationale de l'aviation civile et de la météorologie (ANACIM) en matière de supervision de la sécurité aérienne, délivre un verdict sans équivoque : un progrès remarquable qui renforce la stature du pays sur l'échiquier régional et international.


Des résultats qui parlent d'eux-mêmes : un saut qualitatif en services de navigation aérienne

Les chiffres sont éloquents et témoignent d'une mobilisation exemplaire. Le domaine des services de navigation aérienne (ANS) a enregistré un score impressionnant de 94,34 %, un bond significatif par rapport aux 77 % obtenus lors du précédent audit en 2019. Cette performance exceptionnelle propulse le taux global de supervision de la sécurité de l'aviation civile sénégalaise à 88,35 % en 2025, contre 85,26 % en 2024. Ces avancées ne sont pas le fruit du hasard, mais le résultat d'une stratégie nationale cohérente, alignée sur les normes internationales les plus exigeantes.

Lors de la cérémonie de clôture, présidée par les autorités compétentes, le Directeur général de l'ANACIM, le Dr Diaga Basse, n'a pas manqué de souligner l'essence collective de cette réussite. « L'engagement collectif de tous les acteurs du secteur », a-t-il déclaré, en rendant hommage à l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), à l'Aéroport international Blaise-Diagne de Dakar (AIBD SA) et à l'Armée de l'air sénégalaise. Il a également exprimé sa gratitude envers l'appui inconditionnel des autorités nationales, qui ont joué un rôle pivotal dans cette dynamique ascendante.


Un cadre réglementaire renforcé : les mesures phares post-Assemblée OACI

Ce succès s'inscrit dans une continuité vertueuse initiée à la suite de la 42e Assemblée de l'OACI. Immédiatement après cet événement, une mobilisation sans faille du Secrétariat général du gouvernement et du ministère des Transports terrestres et aériens a permis l'adoption, le 9 octobre 2025, de plusieurs textes réglementaires d'envergure lors du Conseil des ministres. Parmi ces avancées figurent :

  • Le décret portant création et organisation des Services de Recherches et de Sauvetage (SAR) en temps de paix, essentiel pour une réponse rapide et efficace en cas d'incidents ;

  • Le décret fixant les redevances et produits dus pour les services rendus par l'Autorité de l'Aviation civile, garantissant une viabilité financière accrue ;

  • Le décret définissant les amendes et sanctions aéronautiques, renforçant ainsi la dissuasion et la conformité.

Ces dispositions ne se contentent pas de combler des lacunes techniques ; elles structurent un écosystème réglementaire robuste, capable de soutenir une croissance aérienne durable.


Analyse : Au-delà des chiffres, une vision stratégique pour le Sénégal

Au-delà de ces indicateurs chiffrés, cet audit OACI révèle une maturité institutionnelle qui transcende les frontières sectorielles. Dans un continent africain où les infrastructures aériennes font souvent face à des défis conjugués de financement et de coordination, le Sénégal émerge comme un modèle de résilience et d'innovation. Le score de 94,34 % en ANS n'est pas seulement une victoire technique : il traduit une gouvernance exemplaire, où la collaboration interinstitutionnelle – du gouvernement aux opérateurs privés – primer sur les silos traditionnels.

Économiquement, ces progrès ont des répercussions immédiates. Une sécurité aérienne renforcée attire les investisseurs, stimule le tourisme et fluidifie les échanges commerciaux, particulièrement via l'AIBD, hub régional en pleine expansion. Régionalement, le Sénégal consolide sa position de leader ouest-africain, aligné sur les objectifs de l'Union africaine pour un ciel unique continental. Cependant, des défis persistent : la mise en œuvre des recommandations OACI exigera une vigilance accrue, notamment en matière de formation des ressources humaines et d'intégration des technologies numériques.

Institutionnellement, cet audit valide la vision du Président de la République et de son gouvernement, qui placent la modernisation des transports au cœur de l'agenda national. Il s'agit là d'un levier stratégique pour affirmer la souveraineté sénégalaise dans un secteur vital, tout en contribuant à la paix et à la stabilité régionales.


Vers un horizon de référence africaine

Fidèle à sa trajectoire, l'ANACIM réaffirme son engagement à perpétuer cette dynamique. Le Dr Diaga Basse l'a martelé : renforcer la coordination avec les partenaires et implémenter scrupuleusement les recommandations de l'OACI pour hisser le Sénégal au rang de référence incontestée en sécurité aérienne.

Cet audit n'est pas une fin, mais un tremplin. Dans les mois à venir, le secteur aérien sénégalais aura l'occasion de démontrer, par des actes concrets, que ces scores ne sont que le prélude d'une excellence durable. Le Sénégal vole de ses propres ailes – et haut.



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