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Dakar ouvre la 3e édition du Colloque international du CHEDS : « Gagner la paix en Afrique de l’Ouest » par une gouvernance souveraine des ressources et des frontières

  • Photo du rédacteur: Le Patriote
    Le Patriote
  • il y a 6 jours
  • 3 min de lecture
3e édition du Colloque international du CHEDS
Dakar, 14 novembre 2025 – Le Centre des Hautes Études de Défense et de Sécurité (CHEDS) a inauguré, jeudi 13 novembre, la troisième édition de son Colloque international au cœur de la capitale sénégalaise.

Placée sous le thème « Gagner la paix en Afrique de l’Ouest : pour une gouvernance souveraine des ressources et des frontières », cette rencontre annuelle réunit des experts, décideurs et représentants de plusieurs nations pour aborder les défis sécuritaires régionaux dans un contexte de tensions géopolitiques et de pressions démographiques croissantes. Présidée par le ministre des Forces armées, la cérémonie d'ouverture a mis en lumière l'engagement du Sénégal en faveur d'une coopération sous-régionale renforcée, alignée sur les priorités de l'Union Africaine et de la CEDEAO.

Le Général de brigade Jean Diémé, directeur général du CHEDS et président de la Commission scientifique, a prononcé un discours introductif soulignant l'importance stratégique de l'événement. Il a salué la présence du ministre, interprétée comme un gage de l'intérêt soutenu des autorités nationales pour les travaux du Centre. Le Général Diémé a également exprimé sa gratitude aux participants internationaux – issus du Burkina Faso, du Mali, du Maroc, de la Mauritanie, du Niger, de France et de Suisse – qui ont bravé les contraintes logistiques pour contribuer aux échanges. « Dakar, ville de brassage et de pensée, s'affirme une nouvelle fois comme un espace privilégié pour ces réflexions de haut niveau », a-t-il déclaré, évoquant la vocation du CHEDS à catalyser des solutions durables.


Une continuité thématique pour une Afrique de l’Ouest stable

Cette édition 2025 s'inscrit dans la lignée des précédentes, qui ont successivement exploré les défis de la sécurité collective en 2023 et la souveraineté et la sécurité en 2024. Les débats actuels se focalisent sur la gouvernance des ressources naturelles et la maîtrise des frontières, deux piliers jugés cruciaux face aux déséquilibres persistants qui alimentent les conflits : exploitation illicite des minerais, tensions hydriques et porosité frontalière favorisant les trafics transnationaux. Pour le Général Diémé, « la paix demeure un préalable à tout développement », un levier indispensable pour consolider la coopération sous-régionale et offrir des perspectives concrètes à une jeunesse africaine dynamique, représentant plus de 60 % de la population ouest-africaine et en quête d'opportunités socio-économiques.

Les travaux, qui se poursuivront sur deux jours, aborderont des thématiques stratégiques variées :

  • L'hydro diplomatie au service de la paix, pour une gestion équitable des ressources en eau partagées comme le fleuve Sénégal ou le bassin du Lac Tchad.

  • La gouvernance foncière et la sécurité urbaine, face à l'urbanisation galopante et aux conflits liés à l'accès à la terre.

  • La souveraineté numérique et l'intelligence artificielle, en tant qu'outils pour sécuriser les frontières virtuelles et anticiper les menaces hybrides.

  • Les dynamiques démographiques et la sécurité collective, avec un accent sur l'inclusion des jeunes dans les processus de paix.

Ces sujets, interconnectés, visent à identifier des mécanismes innovants pour une stabilité durable, en écho aux résolutions de la Déclaration de Silafoué (2023) sur la sécurité intégrée en Afrique de l’Ouest.


Figures emblématiques et appels à l'unité

L'édition bénéficie d'une ouverture de prestige avec l'intervention inaugurale du Professeur Abdoulaye Bathily, éminent intellectuel panafricain, ancien ministre sénégalais, ancien représentant spécial des Nations Unies et actuel envoyé spécial du Président de la République. Le Général Diémé a rendu hommage à « l’immense expérience » de ce conférencier, dont les analyses sur la gouvernance régionale sont attendues pour éclairer les débats. Une présence symbolique a également marqué la cérémonie : celle d'Omar Pène, icône de la musique sénégalaise et militant de longue date pour l'unité africaine. L'artiste, connu pour son engagement culturel au service de la paix, a réaffirmé le message intemporel : « Diam la paix » (Viens la paix), soulignant le rôle des arts dans la promotion de la cohésion sociale.


Ambitions et perspectives : Une plateforme continentale de référence

À travers ce colloque, le CHEDS ambitionne de s'imposer comme une plateforme incontournable pour le partage d'expériences, la mutualisation des savoirs et la forgeage de partenariats interétatiques. Dans un Sahel en ébullition, marqué par des coups d'État récents et des menaces jihadistes, ces échanges pourraient catalyser des initiatives concrètes, telles que des protocoles renforcés de surveillance frontalière ou des fonds régionaux pour la gestion des ressources. Le Général Diémé a clos son allocution par un appel à l'action collective : transformer les mots en actes pour une Afrique de l’Ouest résiliente et souveraine.

Les conclusions du colloque, attendues samedi, devraient nourrir les politiques nationales et régionales, positionnant le Sénégal comme un acteur pivot dans la construction d'une paix inclusive. Suivez les développements sur le site officiel du CHEDS pour les communiqués et rapports finaux.


Dakar ouvre la 3e édition du Colloque international du CHEDS : « Gagner la paix en Afrique de l’Ouest » par une gouvernance souveraine des ressources et des frontières

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