Touba : Débordement maîtrisé au bassin de rétention de Keur Kabb

Le bassin de rétention de Keur Kabb, situé à Touba, a connu samedi matin un débordement spectaculaire, provoqué par un afflux exceptionnel d’eaux pluviales. L’incident, rapidement pris en charge par les équipes techniques du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, a été progressivement maîtrisé au cours de la journée.

Selon un communiqué officiel, le phénomène est lié à l’intensité des pluies récentes et au refoulement massif des eaux en provenance des bassins de Keur Niang et de Nguélémou, alors que d’autres infrastructures clés — notamment celles de Pofdy et de Darou Rahmane — étaient temporairement hors service. Placé en position de principal exutoire, Keur Kabb a vu sa capacité initiale largement dépassée.

Le débordement s’est produit dans une zone périphérique non aménagée, identifiée comme vulnérable. Les eaux se sont échappées par un lit d’écoulement naturel, entraînant un ravinement important jusqu’aux abords de Darou Rahmane et rendant la route temporairement impraticable.

Les premiers villages affectés — Ndock, Darou Rahmane et Ngassame — ont vu certaines de leurs zones agricoles touchées. Trois équipes d’intervention, appuyées par un chargeur Poclain et six camions-bennes, ont été mobilisées en urgence pour ériger une digue provisoire et contenir l’écoulement.

Le transfert d’eau depuis Nguélémou vers Keur Kabb a été suspendu, libérant suffisamment d’espace pour accueillir de nouveaux volumes jusqu’à la fin de l’hivernage. Le ministère précise que le bassin a déjà reçu plus de 2,7 millions de m³ d’eau, alors que sa capacité initiale était prévue pour 1 million de m³.

Pour renforcer la résilience hydraulique de la ville sainte, un projet d’extension est déjà lancé. Le marché attribué prévoit l’agrandissement du bassin de 4 hectares supplémentaires, portant sa superficie totale à 8 hectares.